mercredi 30 septembre 2009
Tête en l'air
Alors, qui reconnaît cette photo? Et comment peut-on voir les nuages en dessous de soi... ?
Bon, à propos de ciels et d'amoureux des nuages, je vous recommande un petit coup d'aile de ce côté-ci.
mardi 29 septembre 2009
lundi 28 septembre 2009
samedi 26 septembre 2009
drôle de drame
vendredi 25 septembre 2009
Que faire ?
jeudi 24 septembre 2009
ecclesia
mercredi 23 septembre 2009
une parole ?
"J'ai souvent éprouvé un sentiment d'inquiétude, à des carrefours. Il me semble dans ces moments qu'en ce lieu ou presque : là, à deux pas sur la voie que je n'ai pas prise et dont déjà je m'éloigne, oui, c'est là que s'ouvrait un pays d'essence plus haute, où j'aurais pu aller vivre et que désormais j'ai perdu. Pourtant rien n'indiquait ni même ne suggérait, à l'instant du choix, qu'il me fallût m'engager sur cette autre route. J'ai pu la suivre des yeux, souvent, et vérifier qu'elle n'allait pas à une terre nouvelle. Mais cela ne m'apaise pas, car je sais aussi que l'autre pays ne serait pas remarquable par des aspects inimaginés des monuments ou du sol. Ce n'est pas mon goût de rêver de couleurs et de formes inconnues, ni d'un dépassement de la beauté de ce monde. J'aime la terre, ce que je vois me comble, et il m'arrive même de croire que la ligne pure des cimes, la majesté des arbres, la vivacité du mouvement de l'eau au fond d'un ravin, la grâce d'une façade d'église, puisqu'elles sont si intenses, en des régions, à des heures, ne peuvent qu'avoir été voulues, et pour notre bien. Cette harmonie a un sens, ces paysages et ces espèces sont, figés encore, enchantés peut être, une parole, il ne s'agit que de regarder et d'écouter avec force pour que l'absolu se déclare, au bout de nos errements. Ici, dans cette promesse, est donc le lieu."
Yves Bonnefoy, l'Arrière-pays.
mardi 22 septembre 2009
Doigts de fée
Avec des mains et des couleurs, on peut réinventer le monde. On peut. On peut dire ce qu'on sent, ce qui vibre, ce qui bat. On peut se dresser et oser une parole à soi et réfuter le laid. Avec des mains et des couleurs, avec des yeux pour regarder, pour vouloir, on peut planter dans ceux des autres des envies et des joies et donner vie à ce qu'on voit. Soi. Contre toute cette limaille de l'habitude et du paraître et du monde tel qu'il s'impose, de la réalité qui broie.
lundi 21 septembre 2009
samedi 19 septembre 2009
Les mots pour le dire
"Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps non, mais nous, nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;
Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle ;
Pour ce, aimez-moi cependant qu'êtes belle. "
Ronsard, "Je vous envoie un bouquet"
vendredi 18 septembre 2009
jeudi 17 septembre 2009
23 étrangers
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents.(...)
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant. (...)
Aragon, Strophes pour se souvenir.
mercredi 16 septembre 2009
Jouer avec le feu
mardi 15 septembre 2009
Ô rage
lundi 14 septembre 2009
En regard
"Tu ne sais probablement rien du tout de ce que à quoi ton dos peut ressembler, quoi que le ciel puisse contenir : le soleil, ou le lever de la lune. C'est là que je repose. Ma main, mes yeux, ma bouche. la première fois que je le vois, tu es en train de nourrir le feu avec un soufflet. Le brillant de l'eau glisse le long de ta colonne vertébrale et je me choque moi-même de me rendre compte que je voudrais bien la lécher. Je cours me réfugier dans l'étable pour tenter d'arrêter ce qui se produit en moi. Rien n'y fait. Il n'y a que toi. Rien en dehors de toi. Mes yeux et non mon estomac sont la partie affamée de mon être. Il n'y aura jamais assez de temps pour regarder comment tu bouges. Ton bras se lève pour frapper le fer. Tu te baisses sur un genou. Tu te penches. Tu t'arrêtes pour verser de l'eau, tout d'abord sur le fer et ensuite dans ta gorge. Mais avant que tu saches que je fais partie de ce monde, je suis déjà tuée par toi. Ma bouche est ouverte, mes jambes sont molles et mon coeur est tendu à se rompre.
La nuit vient et je vole une chandelle. Je porte une braise dans un bol pour l'allumer. Pour voir davantage de toi. Lorsque c'est allumé je protège la flamme de ma main. Je te regarde dormir. Je regarde trop longtemps. Je suis imprudente. La flamme me brûle la paume. Je pense que si tu te réveilles et que tu me vois te regarder, je vais mourir. Je m'enfuis en courant, ne sachant pas alors que tu me vois bien te regarder. Et lorsqu'enfin nos regards se rencontrent, je ne meurs pas. Pour la première fois je suis en vie."
T. Morrison, un don.
dimanche 13 septembre 2009
The dream lives on
Office of the Press Secretary
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FOR IMMEDIATE RELEASE
September 9, 2009
Below is the text of the letter from Senator Edward M. Kennedy referenced by the President in tonight’s address to a Joint Session of Congress.
May 12, 2009
Dear Mr. President,
I wanted to write a few final words to you to express my gratitude for your repeated personal kindnesses to me – and one last time, to salute your leadership in giving our country back its future and its truth.
On a personal level, you and Michelle reached out to Vicki, to our family and me in so many different ways. You helped to make these difficult months a happy time in my life.
You also made it a time of hope for me and for our country.
When I thought of all the years, all the battles, and all the memories of my long public life, I felt confident in these closing days that while I will not be there when it happens, you will be the President who at long last signs into law the health care reform that is the great unfinished business of our society. For me, this cause stretched across decades; it has been disappointed, but never finally defeated. It was the cause of my life. And in the past year, the prospect of victory sustained me-and the work of achieving it summoned my energy and determination.
There will be struggles – there always have been – and they are already underway again. But as we moved forward in these months, I learned that you will not yield to calls to retreat - that you will stay with the cause until it is won. I saw your conviction that the time is now and witnessed your unwavering commitment and understanding that health care is a decisive issue for our future prosperity. But you have also reminded all of us that it concerns more than material things; that what we face is above all a moral issue; that at stake are not just the details of policy, but fundamental principles of social justice and the character of our country.
And so because of your vision and resolve, I came to believe that soon, very soon, affordable health coverage will be available to all, in an America where the state of a family’s health will never again depend on the amount of a family’s wealth. And while I will not see the victory, I was able to look forward and know that we will – yes, we will – fulfill the promise of health care in America as a right and not a privilege.
In closing, let me say again how proud I was to be part of your campaign- and proud as well to play a part in the early months of a new era of high purpose and achievement. I entered public life with a young President who inspired a generation and the world. It gives me great hope that as I leave, another young President inspires another generation and once more on America’s behalf inspires the entire world.
So, I wrote this to thank you one last time as a friend- and to stand with you one last time for change and the America we can become.
At the Denver Convention where you were nominated, I said the dream lives on.
And I finished this letter with unshakable faith that the dream will be fulfilled for this generation, and preserved and enlarged for generations to come.
With deep respect and abiding affection,
[Ted]
vendredi 11 septembre 2009
bas les masques!
mercredi 9 septembre 2009
le troubadour
Il chantait pour les badauds dans la lumière de Septembre. Et à ses côtés, tous ceux qui, dans l'épaisseur du temps, auraient pu fredonner comme un peuple d'amoureux perdus, serrés les uns contre les autres, dans un même souffle.
Une onde de bonheur a parcouru la foule
qui
" croit toujours aux doux mots d'amour quand ils sont dits avec les yeux"
pauvre fool, trop sentimentale.
Lucienne Deyle chante, 1942.
mardi 8 septembre 2009
galoper
B.Ollivier, Longue marche
lundi 7 septembre 2009
samedi 5 septembre 2009
On brade
Toutes ces vies exposées, proposées, recyclées. Comme un immense déballage, un constat d'usure, un espoir de renaître, ailleurs, dans les mains d'un autre.
Ca rendrait presque triste, au fond. Et sur le thème, on ne peut faire autrement que d'écouter cela. Et puis relire, aussi, Les choses, de Perec. Et puis penser, à ce qu'on fera de toutes ces choses, un jour...
vendredi 4 septembre 2009
jeudi 3 septembre 2009
élévation
Gluiras, Ardèche, août 2009.
Il est des jours où il est préférable de lever les yeux au ciel...
"(...)Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor(...)"
Baudelaire, élévation.
mardi 1 septembre 2009
Battle dress !
" Now the flames they followed joan of arc
As she came riding through the dark;
No moon to keep her armour bright,
No man to get her through this very smoky night.
She said, I’m tired of the war,
I want the kind of work I had before,
A wedding dress or something white
To wear upon my swollen appetite.
Well, I’m glad to hear you talk this way,
You know I’ve watched you riding every day
And something in me yearns to win
Such a cold and lonesome heroine.
And who are you? she sternly spoke
To the one beneath the smoke.
Why, I’m fire, he replied,
And I love your solitude,
I love your pride.
Then fire, make your body cold,
I’m going to give you mine to hold,
Saying this she climbed inside
To be his one, to be his only bride.
And deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And high above the wedding guests
He hung the ashes of her wedding dress.
It was deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And then she clearly understood
If he was fire, oh then she must be wood.
I saw her wince, I saw her cry,
I saw the glory in her eye.
Myself I long for love and light,
But must it come so cruel, and oh so bright? " Leonard Coen, Joan of Arc