La nuit, buvant
la nuit, je bois dans le studio vide et froid
je me déplace pour me rapprocher du poêle
le vin est nouveau, filtré de ce soir
la bougie est courte, restée de la nuit dernière
un morceau de canne à sucre pourpre, grand comme une poutre
une mandarine dorée, même le miel ne saurait lui être comparé
dans l'ivresse monte un poème
je saisis mon pinceau, impossible d'écrire
Yang Wan Li, Dans la cuisine du poète.
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Parfois, ce qu'on a à écrire est si difficile qu'on ne peut que boire...
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