mardi 28 juillet 2009

L'emploi du temps


Transphotographiques, Lille 3000, Juin 2009.

Récit vertigineux s'il en est, "l'emploi du temps" de Butor met en abyme toutes nos angoisses. L'écriture labyrinthique condamne le lecteur à l' absolu effroi de celui qui ne peut échapper à la nécessité d'avancer en poursuivant une quête qu'il sait vouée à l'échec. La ville happe progressivement le lecteur et le cheminement devient l'objet même de la narration. Une ville prison tentaculaire qui oblige à interroger les choix existentiels de l'homme dit moderne. Bleston, la ville représentée, emblématise l'absence de choix réel et la difficulté à être dans cet univers de limaille grise qui poisse le récit. Pas de compréhension, pas d'avancée, de la répétition dans le vide, de figures convenues et imposées. Emprisonnement et agitation dérisoire sur la toile du destin collectif.

Bon, c'est la lecture humeur du jour, pas très optimiste je le concède.

Pour parfaire la nuit, on pourra lire ou relire "la route des Flandres", de Claude Simon. Pas mal non plus dans le genre...

Un brin de soleil ferait du bien.

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