lundi 30 novembre 2009

Avant l'orage

Ciel du Nord, Novembre 2009.

Un jour de Novembre

Une route du Nord

Non loin des Flandres

Le ciel lourd et gorgé

Menace de craquer

Bientôt la pluie. La lumière retombe.

Dehors, le monde. Et nous ici, en échappée.

Tes paupières lourdes, comme ce ciel là.

Comme la terre s'ouvre. Chaude et béante. Et sur le bord me voici qui tangue.

Vertige.

dimanche 29 novembre 2009

Au balcon

Bordeaux, 18 Novembre 2009.

Le bleu du ciel, la caresse d'un rayon automnal, un peignoir rose... Carpe diem...
Bon, d'accord, pas évident de prendre la même à Lille..!

samedi 28 novembre 2009

Retour de pêche

Les travailleurs de la mer (3). Saint Valery en Caux, Novembre 2009.

vendredi 27 novembre 2009

recréer le monde

Laurent Millet, nuée 008, 2008. Musée Malraux, Le Havre.

"La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable."
Charles Baudelaire.

jeudi 26 novembre 2009

l'échappée belle

Ciel du Nord, Novembre 2009.

Et sous le ciel de ce jour-là, il pourrait y avoir cette musique-.

L'infini


"Dis moi quel est ton infini, je saurai le sens de ton univers,
est ce l'infini de la mer ou du ciel, est-ce l'infini de la terre profonde (...)?"

G.Bachelard

mercredi 25 novembre 2009

de marbre

muses de la seine, A. Boucher, Musée de la Piscine, Roubaix, Novembre 2009.

Quand la pierre se fait chair... Visage impassible et poitrine dénudée, offerte aux regards et rivée à la pierre...
Provocante.

mardi 24 novembre 2009

Planer...

Saint Valery en Caux, Novembre 2009.

Allez là on se laisse un peu aller à planer... même si le poisson n'est pas loin et qu'il faut veiller au grain...

lundi 23 novembre 2009

A Quai

Les travailleurs de la mer (2). Saint Valery en Caux, Novembre 2009.


Retour de pêche. A quai. Au point mort et pris dans les rêts... Sac de noeuds...

dimanche 22 novembre 2009

le lieu commun

Etretat, Novembre 2009. Nocturne.

Falaises et barques jaunes à Etretat, E.Boudin, Musée Malraux Le Havre. Novembre 2009.


Etretat, Novembre 2009.

Le lieu commun. Marcher dans les traces des autres. Revenir sur mes pas. Et si la cohésion de notre être devait beaucoup aux lieux et aux routes...

samedi 21 novembre 2009

to play or not to play


" If you're going to play, play like it's the last time"

Keith Jarret, "Paris/London, Testament.

vendredi 20 novembre 2009

Ciels d'orage

Le Havre, Novembre 2009.

Ciel d'orage sur l'estuaire du Havre, E.Boudin, 1892-1896. Musée Malraux


Chose promise à Daniel... Les ciels exposés au Havre sont une pure merveille, en voici un aperçu pour vous qui habitez si loin...

jeudi 19 novembre 2009

Terre et Ciel

Christoph Keller, The whole earth, 2007. Musée Malraux, Le Havre.

mardi 17 novembre 2009

la mer, la vie, le havre

Le Havre, Novembre 2009.

Retrouver le Havre... la vie.

la mer, la vie

Etretat, Novembre 2009.

La marée je l'ai dans le coeur qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au raz des rocs qui se consument
Ö l'ange des plaisirs perdus
Ö rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Ö parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux de granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Sur cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sous mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle

Léo Ferré, La mémoire et la mer.

lundi 16 novembre 2009

le grand bain

La Piscine, Roubaix, Novembre 2009.
Sauter ou ne pas sauter... Rester les pieds au sec, statufié ou bien aller à l'eau au risque de boire la tasse...

samedi 14 novembre 2009

mecs


Y en a qui ont peut être besoin de se rassurer...
On se demande bien ce que doit donner dans ces conditions un département mecs normaux...

vendredi 13 novembre 2009

jeudi 12 novembre 2009

confier un secret...

Les causeuses, C.Claudel, La Piscine, Roubaix, Novembre 2009.

mercredi 11 novembre 2009

Campagne

Monneaux, Septembre 2009.
Allez hop, tout le monde à la campagne !

mardi 10 novembre 2009

une histoire de voix


"C'est à cela que ressemble, Tereza le sait, l'instant où naît l'amour : la femme ne résiste pas à la voix qui appelle son âme épouvantée; l'homme ne résiste pas à la femme dont l'âme devient attentive à sa voix."

M.Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être.

lundi 9 novembre 2009

le petit vélo

Saint Valery en Caux, Novembre 2009.
Petit vélo solitaire, en roue libre devant l'immensité...

dimanche 8 novembre 2009

Falaises

Saint Valery en Caux, Octobre 2009.
... me font penser à la terre aurifère des falaises de Pen Bé, là-bas au bout de la terre, à l'autre bout de ma vie. Le climat plus rude et la terre de caux, calcaire, résiste mieux aux chocs...

vendredi 6 novembre 2009

Es muss sein


"Pour que le sens des mots soit absolument clair, Beethoven a inscrit en tête du dernier mouvement les mots : "Der Schwer gefasste Entschluss" - la décision gravement pesée.
Par cette allusion à Beethoven Thomas se trouvait déjà auprès de Tereza, car c'était elle qui l'avait forcé à acheter les disques des quatuors et des sonates de Beethoven.
Cette allusion était d'ailleurs plus opportune qu'il ne l'imaginait, car le directeur était mélomane. Avec un sourire serein, il dit doucement, imitant de la voix la mélodie de Beethoven : "Muss es sein ?" Le faut-il ?
Thomas dit encore une fois : "Oui, il le faut! Ja, es muss sein !"
A la différence de Parménide, Beethoven semblait considérer la pesanteur comme quelque chose de positif. "Der schwer gefasste Entschluss", la décision gravement pesée est associée à la voix du Destin ("es muss sein !"; la pesanteur, la nécessité et la valeur sont trois notions intrinsèquement liées : n'est grave que ce qui est nécessaire, n'a de valeur que ce qui pèse. (...)
Nous croyons tous qu'il est impensable que l'amour de notre vie puisse être quelque chose de léger, quelque chose qui ne pèse rien ; nous nous figurons que notre amour est ce qu'il devait être ; que sans lui notre vie ne serait pas notre vie. Nous nous persuadons que Beethoven en personne, morose et la crinière terrifiante, joue son "Es muss sein !" pour notre grand amour."

M.Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être.

jeudi 5 novembre 2009

Dans la tranchée

Villeneuve d'Ascq, Juin 2009.

mercredi 4 novembre 2009

Photographie et Poésie

Si vous aimez la photographie, l'intelligence et la subtilité, vous pouvez aller voir là :
http://www.sylvainevaucher.com/index.html
de ma part...

les jeux de l'amour et de la narration


"Les jeux de l'amour ne sont-ils pas, en effet, une forme de narration ? Nos corps ne narrent-ils pas alors des histoires follement intimes sur eux-mêmes ? Chaque conte nocturne peut se lire comme un commentaire, voire comme un manuel sur le développement de la relation entre cet homme-là et cette femme-là ; ce qu'ils apprennent de l'amour prend racine dans la sagesse qu'elle (jeune vierge au départ !) instille dans ses contes.
Schéhérazade ne repousse pas simplement la mort en emprisonnant le roi dans les rets de sa narration : elle engage la conversation et la bataille avec la mort. Au bout de quelques nuits, il importe peu que le conte soit inachevé au matin : les procédés de la narration, son intrication (récit dans le récit dans le récit : Schéhérazade raconte l'histoire d'un pêcheur qui raconte l'histoire d'un autre pêcheur qui raconte l'histoire d'un troisième...), tout cela permet à la narratrice de prendre Châhriyar dans ses filets. Plusieurs contes sont des reflets des relations de Châhriyar avec les femmes, ou leur réfutation ou bien encore des défis qui leur sont lancés - mais jamais de manière simple et directe. Schéhérazade montre qu'il existe une variété infinie de possibilités : mille et une façons de gouverner, mille et une manière de négocier l'absence, de se comporter avec autrui, de se confronter à soi même, de faire l'amour. Elle libère ainsi son interlocuteur du piège des définitions étroites ou absolues de la vie, de l'amour, du bien et du mal, de la transgression et du châtiment, de la vengeance et du pardon."
André Brink, L'amour et l'oubli.

mardi 3 novembre 2009

remember

Berlin, église du souvenir, avril 2009.

Il y a des lieux comme ça qui restent à jamais marqués du souvenir et qui réveillent la mémoire morte quoi qu'on fasse. J'aime les villes pour leur géographie affective. En s'y promenant on peut s'y relire et mesurer les écarts. Epoustouflants parfois. Je marche dans les pas de celle que je fus. Je relis les rues, les parcs, la vie d'avant ...les "moi" du passé...
J'aime beaucoup Berlin pour ses traces. Les blessures qu'elle porte encore, juste à la surface ou à la périphérie. Déjà étouffées par les rénovations et pourtant sanguinolantes sous la peau neuve.
J'aimais beaucoup ce Berlin contrasté, ce mélange d'émotions violentes, cette âpreté sous l'objectif. La ville crie encore ce que fut le joug. Ce que fut la lutte. Elle crie avec ceux qui se sont écroulés au pied du mur et avec ceux qui l'ont franchi et ont trouvé de l'autre côté du miroir, un miroir aux alouettes...Et puis elle est lourde du passé de plomb, du cimetière juif, du mémorial de la déportation. Et puis elle est vaste et écrasante et surprenante d'espaces de l'Est, de grands boulevards, de places balayées par le vent qui déboule avec brutalité. A Berlin on peut marcher à l'infini dans Tiergarten sous les grands arbres majestueux, et puis marcher encore le long de Unter den Linden et poursuivre jusqu'à épuisement en traversant Alexanderplatz. A Berlin, on peut marcher et réfléchir, on peut prendre du champ, et sécher son âme, dans le vent...

lundi 2 novembre 2009

pêche à marée basse

Saint Valery en Caux, Octobre 2009.
Temps de relever les filets ?

dimanche 1 novembre 2009

Des métaphores


"Thomas ne savait pas, alors, que les métaphores sont une chose dangereuse.
On ne badine pas avec les métaphores. L'amour peut naître d'une seule métaphore."
M.Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être.