dimanche 28 février 2010

L'homme des nuages

L'homme des nuages, Fritz Van den Bergh, 1927. musée royal de Bruxelles, février 2010.

Dans un monde où il convient d'être si réaliste, pragmatique, concret, dans une société dans laquelle il faut écouter des politiques qui flattent le bon sens et engagent le quidam à garder les pieds sur terre et la tête près du bonnet, dans un tel monde où tout se vend, tout s'achète, tout s'use, où il faut lutter pour exister ou tout simplement pour un toît ou pour le droit d'asile... dans ce monde là, l'homme (ou la femme) des nuages est traité comme un extra terrestre, un zombie, un marginal, un poète... C'est une autre manière de tuer les rêves que de prétendre qu'ils sont hors la réalité. Dire la poésie du monde c'est l'énoncer dans un regard singulier qui l'éclaire d'un jour différent. Les nuages pour prendre un peu de distance. Les nuages, pour approcher la seule réalité qui vaille, à la taille de ses propres rêves, dans les couleurs qu'on a choisies, sous le soleil ou sous la pluie...
N'oublie pas, dessine la boîte, le mouton que tu veux est dedans...

samedi 27 février 2010

Jeux de mains (2)


Voyons si celle-ci vous inspirera davantage... un indice : elle naît sous la main d'un élève de Rodin.

vendredi 26 février 2010

Nue

A.Giacometti, Femme debout, Fondation Maeght, saint Paul de Vence, été 2009.

Emile Antoine Bourdelle, Femme nue vue de dos,
musée des Beaux Arts de Lille, février 2010.
Beaucoup esquisser pour bien saisir la forme de l'être. Notre ami Alberto, qui fut élève de Bourdelle, disait : "Je ne peins bien ce que je vois qu'en travaillant..." il y consacra un petit traité d'esthétique dans lequel il dit comment il voit le monde, la difficulté à rendre la réalité du monde tel qu'il le perçoit. Une leçon sur la réalité, la représentation, les chimères, le travail de l'artiste. Un bonheur de lecteur.

«C'est l'oeuvre de Giacometti qui me rend notre univers encore plus insupportable, tant il semble que cet artiste ait su écarter ce qui gênait son regard pour découvrir ce qui restera de l'homme quand les faux-semblants seront enlevés... l'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine» L'atelier d'Alberto Giacometti, Jean Genet.

jeudi 25 février 2010

Total ment orageux



Consommations de carnaval, arrivée des giboulées de mars,.. le temps est à l'orage dans la ville de Dunkerque, à l'image de la colère des salariés de la raffinerie dunkerquoise en grève depuis le 12 Janvier. Crainte de fermeture du site qui emploie 380 salariés. L'exploitation est moins chère dans les pays du Sud dont la législation en matière de droit du travail et d'environnement est beaucoup plus ... "souple"(c'est le terme politiquement correct pour dire que Total n'y est pas soumis à la taxe carbone par exemple). C'est vrai qu'en matière d'industrie, on a vraiment tort de s'embéter avec des problèmes de pollution. Tout ça c'est vraiment des lubies d'écolo grincheux... on ne va pas s'embarrasser la mémoire et la conscience avec des problèmes de travail toxique...

Entrée du Port industriel de Dunkerque.

mercredi 24 février 2010

Jeux de mains...


A qui la main ? Concours ouvert... fastoche pour ceux qui suivent...

mardi 23 février 2010

Lumière

Dunkerque, février 2010.
vers Dunkerque, février 2010.

C'est dans le Nord et en Flandres que l'on goûte les plus beaux ciels. Ne soyez pas jaloux, nous avons d'autres occasions d'envier vos régions lointaines. Mais ici que voulez-vous, le ciel est gorgé de pluie, de vie, de vent, de giboulées, alors quand la lumière le pénètre, c'est un ravissement... On se promène, le nez en l'air, en pensant à la prochaine occasion où l'on pourra monter aux nues...

lundi 22 février 2010

la Fiat 500 break

Bruxelles, février 2010.
Et c'est reparti pour un tour...!

dimanche 21 février 2010

La Bande à part

Carnaval de Petite Synthe, février 2010.
Ni dans la Bande des filles, ni dans celle des garçons, elle faisait Bande à part...

Karnaval


James Ensor, Carnaval sur la plage, musée royal de Belgique, février 2010.

C'est en ce moment même que les carnavals du Nord et de Belgique battent leur plein. Liesse et excès sont au rendez-vous, ça guinche, ça chante, ça boit, ça vitupère. Subversion, amitié, tradition, le carnaval est d'abord un grand moment d'échange et de libération. A voir ou à revoir absolument sur le sujet, le très beau Karnaval de Thomas Vincent, même les cultureux de Libé ont aimé...
Suite des instants volés aux carnavals du Dunkerquois...

La Bande des filles






















Carnaval de Petite synthe, février 2010.
Les filles s'habillent, se parent et se maquillent. Visages doux et lumineux, mères et filles...





La bande des garçons






















Carnaval de Petite Synthe, février 2010.

Les garçons ont des couleurs de peau et des plumes bigarrées comme des indiens. Le regard profond aussi, presque grave parfois... le carnaval permet l'expression des sentiments, il met en jeu la personne sous le masque...



samedi 20 février 2010

Fin du carême : coeurs en fête !











Carnaval de Petite Synthe, février 2010.


à suivre...la fête va durer...

retour au bercail

Vaches traversant la Lys, Emile Claus, 1899. musée royal de Bruxelles.

Quoi de plus réjouissant que l'espèce bovine en marche vers le pré fleuri... Une fois le gué franchi, à nous la belle vie !

vendredi 19 février 2010

Rions un peu



Il fait décidément trop froid, trop moche, trop triste...

Antidote contre la morosité : les petits plaisirs normands. Accordons-nous pour commencer, quelques petits plaisirs de plage estivale. Pour mémoire, quelques bonheurs photographiques déjà partagés, sur ce blog. Encore une photo pas chrétienne, j'avoue... mais ça fait tellement de bien... et puis ça permet d'attendre joyeusement la fin de tout ce qui pourrit l'existence (la neige, le verglas, la pluie verglacée, le ciel bouché, le froid de poule, les autres qui sont en vacances au ski eux et les jeux olympiques). Vive le retour ... du printemps qui se profile, des gais pâturages, des pinsons, des coquelicots, des vaches dans leur pré... Merci les normands!

jeudi 18 février 2010

Jour mortel



Villeneuve d'Ascq, février 2010.
Il y a des jours comme ça où l'on pourrait se mettre une balle. C'est un jour où vous garez votre voiture sur un parking glauque. Il fait un froid de poule. Vous êtes seul et le vent souffle. Vous touchez des objets métalliques gelés pour pouvoir entrer dans des lieux vides. Dans ce lieu, tout est laid. Fonctionnel, sans âme. D'autant que les vivants ont déserté. Pas fous, les vivants, fréquentent pas des lieux pareils. Vous vous absorbez dans des données abstraites pour les oublier. Bientôt votre cerveau agit mécaniquement. Soulagement. Et puis de temps en temps vous reprenez conscience. Quelque chose en vous dit Stop. Remonte à la surface. Le temps s'est écoulé. Par la vitre grisaille et givre font écran. Ca ressemble à un jour hors du temps. Un instant l'idée vous traverse que l'enfer doit ressembler à ça. Du temps mou et gris sans que le sens ne se dessine. Vous partez à toutes jambes.
Dehors il fait froid. Glacial, ça fouette les jambes et coule dans le cou. Vous avez rendez-vous avec X. Vous priez pour qu'X soit de bonne humeur et vous fasse rire, challenge, vu votre état. Entre temps, C vous appelle pour vous annoncer son départ imminent à l'autre bout de monde. C'est merveilleux. Tout va de mieux en mieux. Vous vous jetez sur le siège de velours, le coeur à l'envers et demandez à X de quel film il s'agit. "Lebanon", un huis clos intégralement tourné dans un tank, sur le conflit Israël-Liban. Pouvait pas mieux tomber. Deux heures de vibrations le coeur en vrille, la vision cadrée par l'angle de tir du canon. A couper le souffle. Et l'appétit.
Vous rentrez. Vous appelez L. Le téléphone sonne dans le vide. Une émoticône sourit stupidement et dévale insolemment une piste virtuelle, des messages publicitaires envahissent votre écran, vous invitant à profiter des derniers jours de glisse. Vous jetez le téléphone en hurlant que vous détestez l'hiver, le froid, la neige et toute la panoplie de plaisirs délicieux qui l'accompagne. Vous vous vengez sans vergogne sur la glace rhum raisin en priant pour que personne ne vous surprenne... Demain est un autre jour...

mercredi 17 février 2010

En joue

Antoine n°6 in "Huit définitions du réel",Jacques Monory. Laac de Dunkerque.
L'enfant braque son arme sur moi. Je sais qu'il m'est proche et qu'il tient ma vie entre ses mains. Je ne puis bouger. Juste regarder cet enfant à qui j'ai confié une arme de vie. Prier pour qu'il me reconnaisse. Amour à mort.

Résonances aussi dans l'intention de l'oeuvre avec l'extrait d'Incidences de Djian, ci-dessous...

la Fiat

Djian, un des rares français qui écrit comme un américain. Extrait d'Incidents, le dernier titre, qui vous tient rivé au fauteuil, avec un bon islay bien tourbé, jusqu'à plus soif...

"Une belle journée, lumineuse et fraîche, s'annonçait - dont quelques lames de cristal dardaient par les fentes du rideau. Et le tour de force venait qu'en écrivant ces deux ou trois phrases, tandis même qu'il en traçait chaque lettre, il revoyait quelques fragments de leur étreinte de la veille, dans le minuscule et ignoble habitacle où ils avaient oeuvré, Myriam et lui, et ces visions l'ébranlaient secrètement.
Non qu'il regrettât de s'être livré sans retenue à l'aventure - qu'il classait d'emblée parmi les meilleures, sexuellement parlant -, mais il en mesurait également le degré de dangerosité, ou plutôt n'en mesurait-il rien du tout, il se trouvait devant un abîme, en fait. Ne sachant pas trop quoi penser des événements. De ce territoire inconnu sur lequel il mettait les pieds et auquel il ne connaissait rien - il ne s'y connaissait qu'en étudiantes, qu'en espèces malléables, ses connaissances n'allaient pas au delà. Il devait rester sur ses gardes. Myriam pouvait provoquer des changements extrêmes, irréversibles. Son instinct le saisissait clairement. Son corps comprenait parfaitement bien le message du courant qu'elle transmettait, cette subtile vibration. Son esprit, en revanche, semblait refuser de se mettre en alerte."

mardi 16 février 2010

l'ouvre-boîtes

Extrait 2 de "Patrimoine" de Philip Roth :


"De retour à l'appartement, Lil passa dans la cuisinette pour préparer une soupe Campbell en guise de déjeuner. mon père la suivit pour prendre les assiettes et dresser la table dans la salle à manger, quant à moi je restai dans le séjour, m'efforçant d'imaginer comment s'y prendrait Meyerson pour soulever le cerveau de mon père sans lui causer de dommage. "Il doit y avoir moyen", pensai-je.

Apparemment, Lil se servait de l'ouvre-boîtes manuel fixé au mur proche de l'évier, car j'entendis mon père lui dire : "Tiens la boîte par le fond. tu ne la tiens pas par le fond.

- Je sais ouvrir une boîte de soupe, répliqua-t-elle.

- Mais tu ne la tiens pas comme il faut.

-Herman, laisse moi faire. Si, je la tiens comme il faut.

- Pourquoi t'obstiner à ne jamais faire ce que je te demande au moment où je te le demande? Tu ne fais pas ça comme il faut. Tiens-la par le fond."

Et moi dans l'autre pièce, je me retins de justesse pour ne pas m'écrier : "Tu es à deux doigts d'une catastrophe, espèce d'idiot, laisse-la ouvrir la boîte comme ça lui chante, bordel de merde", alors même que je me disais aussi : "Mais bien sûr. Comment ouvrir une boîte de soupe ? A quoi d'autre penser ? Y a-t-il autre chose qui compte ? Voilà ce qui lui a permis de tenir le coup pendant quatre-vingt-six ans et ce qui maintenant va lui permettre de passer le cap. Tiens-la par le fond, Lil, il sait de quoi il parle."

le temps d'écrire

Théo Van Rysselberghe, portrait d'Emile Verhaeren, 1915. Musée royal de Bruxelles, février 2010.
Goûter le temps de s'enfermer pour noter, coucher sur le papier ou sur l'écran, ces instants que l'on voudrait retenir, avant qu'ils ne s'envolent ou qu'on ne nous les vole... Le temps de construire sa maison mentale...

lundi 15 février 2010

le cerveau du père

Premier extrait de "Patrimoine", récit autobiographique de Philip Roth, fort, réaliste à vous scotcher. Un récit sur les liens, la mémoire, le corps, la mort, la perte, l'identité... Bluffant.

"J'étais seul et dépourvu d'inhibition; aussi, tant que les images de son cerveau, prises sous tous les angles, restèrent étalées sur le lit de ma chambre, je ne fis aucun effort pour réprimer quoi que ce fût. Sans doute le choc n'était-il pas tout à fait ce qu'il eût été si j'avais tenu ce cerveau entre mes mains, mais il était du même ordre. La volonté de Dieu avait jailli d'un buisson ardent et, de façon non moins miraculeuse, celle de Herman Roth avait jailli, au cours de toutes ces années, de cet organe bulbaire. J'avais vu le cerveau de mon père, et tout m'avait été révélé, et rien ne m'avait été révélé. Le cerveau, un mystère quasi divin, même quand il s'agit d'un agent d'assurances à la retraite, ancien élève de la Thiteenth Avenue School de Newark où il n'était pas allé au delà de la cinquième."

être au monde


"Je parle de ce qui m'aide à vivre, de ce qui est bien. Je ne suis pas de ceux qui cherchent à s'égarer, à s'oublier, en n'aimant rien, en réduisant leurs besoins, leurs goûts, leurs désirs, en conduisant leur vie, c'est à dire la vie, à la répugnante conclusion de leur mort. Je ne tiens pas à me soumettre le monde par la seule puissance virtuelle de l'intelligence, je veux que tout me soit sensible, réel, utile, car ce n'est qu'à partir de là que je conçois mon existence. L'homme ne peut être que dans sa propre réalité. Il faut qu'il en ait conscience. Sinon, il n'existe pour les autres que comme un mort, comme une pierre ou comme du fumier."
Paul Eluard, Donner à voir.

dimanche 14 février 2010

la collectionneuse

James Ensor, portrait de la mère de l'artiste, détail, 1882.


Non, ce n'est pas pour pasticher le titre d'un autre Rohmer revu récemment... mais juste pour t'informer, très cher lecteur de ce carnet, que nous (notre majesté)entamons une nouvelle collection. Après les bancs publics, les ciels et les arbres, trois thèmes qui nous tiennent à coeur, nous allons collectionner les mains. Parce que nous adorons lire les mains. Elles disent tout des âmes des gens et c'est bien utile pour savoir à qui l'on a affaire...
Alors voici les premières d'une longue série... Elles appartiennent à la mère d'un peintre belge dont les toiles nous transportent, travail de la matière et des couleurs incroyable, un univers à lui tout seul. A découvrir au musée royal de Bruxelles, par exemple...

samedi 13 février 2010

déployé pour aimer

Bruxelles, février 2010.

vendredi 12 février 2010

à croquer

Gustave De Smet, 1913, Eve ou la pomme. musée royal de Bruxelles. février 2010.

et à sa place, qu'aurions-nous fait..? comment résister au pouvoir de la tentation...une histoire qui n'a pas d'âge, que l'on chante depuis la nuit des temps...

jeudi 11 février 2010

de pierre et de chair

La forme se dégageant de la matière. Gustave Frédéric Michel,
muséee des Beaux Arts de Lille, février 2010.

la cicatrice

Hermaphrodite, François-Dominique Aimé Milhomme, 1758.
musée des Beaux Arts de Lille, février 2010.
Le corps porte toujours les marques de la vie. Ce sont elles qui le rendent unique et émouvant. Sur la hanche de l'androgyne, une estafilade mystérieuse... comme le souvenir d'une meutrissure...

mercredi 10 février 2010

le corps radieux



Eiko Ishioka, Cocoon, palais des Beaux Arts de Lille, février 2010.
C'est l'une des videos présentées dans l'expo e.motion graphique installée au Palais des Beaux Arts de Lille en ce moment même. Le clip met en scène plusieurs clones de la chanteuse islandaise Björk qui chante son plaisir sensuel, figuré par des fils rouges qui se déploient et l'enlacent, la recouvrent fil à fil d'un cocon rouge. La femme devient chrysalide et s'abandonne à sa passion qui la métamorphose tandis que la vie la traverse et la recouvre. Belle mise en scène du corps féminin au service d'une allégorie de l'amour très éloquente. La chair se colore, la vie pénètre, la joie irradie.

mardi 9 février 2010

les plaies vives

miroirs d'orient, Lille.

(...)

lundi 8 février 2010

arbre en hiver

arbre, Willlhems, février 2010.

Et le voici dressé. Devant moi. Nu.

Exigeant mon regard

Tout près les croix des morts et puis

Devant

Toute la béance du jour qui part

A plein champ

En plein vent

Mais toi tu ne vois rien

Toi

Tu frissonnes et tu vibres dans la chaleur humide

Et tu m'ouvres les paumes

Et je peux m'y coucher

Et puis ne plus penser

Demain l'arbre en hiver

Me prêtera sa peau

Pour faire un feu de joie

Et chantera tout bas

Le bonheur d'être à toi.

Nasrine Tark, Vertiges.

écrire. la nuit.

La nuit, buvant

la nuit, je bois dans le studio vide et froid
je me déplace pour me rapprocher du poêle
le vin est nouveau, filtré de ce soir
la bougie est courte, restée de la nuit dernière
un morceau de canne à sucre pourpre, grand comme une poutre
une mandarine dorée, même le miel ne saurait lui être comparé
dans l'ivresse monte un poème
je saisis mon pinceau, impossible d'écrire

Yang Wan Li, Dans la cuisine du poète.

dimanche 7 février 2010

le vent et la pluie

le vent et la pluie n'ont pas cessé trois jours durant
le vieillard décrépit ne sort pas de sa chambre
pour me distraire je jouis de mes livres
avec le monde nous nous sommes déjà oubliés
je fends des châtaignes, après le givre elles sont déjà bien plus grosses
je frotte une orange, avec la rosée elle est plus parfumée
sur l'âtre creusé à même le sol je chauffe un peu de vin
tout cela suffit à consoler ma solitude

Lu Yu, Dans la cuisine du poète.

samedi 6 février 2010

l'amour l'après-midi



"L'amour l'après-midi" est délicieux. Un bijou rohmérien qui réconcilie avec le charme de la variation infinie sur le thème de l'amour et du désir, de l'abandon et de la retenue, du couple et de l'individu, de la liberté et de la contrainte, de l'engagement et de la légèreté... Le personnage de Frédéric est insupportable de contradictions et de tergiversations... Sa voix, ici. Les femmes qui l'entourent énoncent plus simplement leurs désirs et leur volonté. "Lorsque j'étreins Hélène, c'est comme si j'étreignais toutes les femmes"... le renoncement et le regret comme un point d'orgue nostalgique à ce conte finalement moral...

mercredi 3 février 2010

haïku


Kimiko Yoshida, Les mariées intangibles, autoportraits. 2005. Palais des Beaux Arts de Lille, mai 2009.

...écoute comme elle murmure après l'orage...

sublime
après la tempête d'automne
le piment rouge