lundi 31 août 2009

livraison

Saint Valery en Caux, mai 2009.

Et à la fin du labeur, on largue la cargaison, enfin !

dimanche 30 août 2009

faire son marché

Rome, avril 2008.

Faire son marché. Choisir ce qui va nourrir.

Croisée des vies...


samedi 29 août 2009

une vie de rêve

Chagall, la vie, détail, Fondation Maeght, août 2009.

Allez, encore un peu, on ferme les yeux et on se laisse bercer. Echappée belle en zone libre.

vendredi 28 août 2009

Un jour

Saint-Valery en Caux, Mai 2009.

Tourettes sur loup, août 2009.
Un jour je serai comme celle-la.
Je regarderai la mer et penserai au temps où je humais le vent, au goût du sel sur les doigts, à l'odeur des embruns dans les cheveux de l' enfant. Je penserai qu'alors j'avais des bras pour hisser la voile et des yeux gourmands pour avaler le ciel. J'essaierai de me souvenir de la couleur de l'eau du port, des cris des goëlands qui guettent le chalut. Je poserai mon corps sur le banc et chausserai des lunettes noires. Parfois je me chaufferai au soleil normand et la vie sera douce.
Et puis, je serai comme celle-ci.
Sur le banc près des clématites, dans l'odeur de lavande. J'attends. Je vois passer des touristes. Ils prennent des photos. Moi, je sais que cela ne sert à rien. Ils perdent leur temps. On ne retient pas le temps. On ne peut pas préserver la vie. On perd les gens. On les aime et puis, on les perd. C'est comme ça. Un jour on aime et puis, un jour, quelques pauvres millions de secondes plus tard, on est tout seul. Avec soi. Et cette solitude là étreint le corps et le ronge parce qu'on sait qu'elle va durer, parce qu'on sait qu'on est dans la vérité. C'est le moment le plus dur de la vie, celui où l'on cesse d'y croire, de se battre, de raconter des histoires qui donnent envie d'avancer un peu plus loin. Le moment où l'on se voit comme ça, sur la photo, comme une pauvre vieille, sur un banc, seule.
Au Nord ou au Sud, peu importe.

jeudi 27 août 2009

la femme et l'oiseau

J.Miro, Femmes et oiseaux, 1964. Fondation Maeght.


exposition Joan Miro, Fondation Maeght, Saint Paul de Vence, août 2009.


Je ne sais plus où j'ai lu cette anecdote rigolote : Interrogé par un journaliste sur son principal thème d'inspiration, Miro répond qu'il s'agit de la femme. Et le second? renchérit le journaliste. "L'oiseau" répond le peintre. Cela ne convient décidément pas non plus au journaliste, qui insiste : "et si vous deviez en indiquer un troisième?". Miro de répondre :


- Alors, ce serait "la femme et l'oiseau"...
Comme un pied de nez à la Queneau...
Voilà pour le sourire. Pour le coup au coeur, on peut aussi et surtout admirer ses femmes et ses oiseaux et bien d'autres oeuvres magistrales, à la fondation Miro, à Barcelone. Prodigieux, magique, bluffant...c'est là qu'il faut rencontrer Miro, la fondation Maeght à côté, c'est du pipi de chat...




mercredi 26 août 2009

fin de partie

Orléans, août 2009.

Nous y voilà, nous y revoilà. Pfftt...
Bon, ben jusqu'à la lie alors. Attention, le matin ça peut rendre malade..

mardi 25 août 2009

résurrection

Gluiras, Ardèche, août 2009.

...me fait penser, curieuse association, au récit de Guillermo Arriaga, "un doux parfum de mort". Chaleur, rocaille et cyprès, décor de tragédie sans doute...

lundi 24 août 2009

Fer et argile

A.Giacometti, Femmes vénitiennes, fondation Maeght, août 2009.
"Tout n'est qu'apparence."
Alberto Giacometti.

dimanche 23 août 2009

à la chaîne

Retrouver les chaînes et les filets... Humm, je crois que ça va pas être possible...

samedi 22 août 2009

la chute

Grasse, août 2009.


Parfois, on fait le fier à bras, et on est destabilisé par une rencontre...

vendredi 21 août 2009

21

Comme un jeu de dés sans le 4, le poids en grammes de l'âme quand on meurt, l'adresse de l'assasin, 21 jours de vacances et ... la date d'un retour imminent !

jeudi 20 août 2009

fillette en bleu

Grasse, août 2009.

mercredi 19 août 2009

donner forme au monde

atelier d'Ariane Frelin, Tourrettes sur Loup, août 2009.

mardi 18 août 2009

Gloria

échoppe, Grasse, août 2009.

lundi 17 août 2009

Etreinte

atelier d' Ariane Frelin, Tourrettes sur loup, août 2009.

dimanche 16 août 2009

Igor peint

Vallebonne, août 2009.

Peindre, composer, écrire. Dire le monde en soi.

samedi 15 août 2009

Leurs yeux se rencontrèrent...

Grasse, août 2009.

Pas d'âge pour la magie de l'instant, ou pour apprendre que, dans la vie, tout n'est que question de regards.

vendredi 14 août 2009

Petite fille rouge aux oliviers

Le moulin de Brague, Opio, août 2009

Changement de cap...


jeudi 13 août 2009

Flamand


Ciel de Nieuwport, août 2009.

Rarement limpides, souvent liquides, toujours splendides. Les ciels du Nord et de Belgique sont comme le toît du monde. Parfois, le soleil parvient à les trouer. Cela donne ça. ou ça.

mardi 11 août 2009

au près




au près de toi, de moi ou bien du vent, ... juste pour la sensation. A la gîte, quoi!

lundi 10 août 2009

De vita beata


Les vacances sont faites pour prendre de bonnes résolutions. Alors, à la japonaise, en septembre : on court et on écrit, tous les jours, comme Murakami. Fini les semaines infernales sans recul à turbiner comme une machine folle. Mettre les voiles, ça sert à caler le pied sur la pédale, douce.
Un extrait de "autoportrait de l'auteur en coureur de fond". Un essai bluffant de maîtrise de soi. Fascinante, cette discipline de vie qui s'énonce et s'éprouve, au quotidien.

"Je lève la tête vers le ciel. (...) Je ne vois que des nuages d'été qui voguent, insouciants, vers l'océan Pacifique. Ils ne m'annoncent rien. Les nuages sont toujours muets. A quoi bon les observer? Je devrais plutôt regarder à l'intérieur de moi. Essayons. C'est comme tenter de plonger le regard dans un puits profond. Est-ce que j'y vois de la gentillesse ? Non, tout ce que je vois, c'est ma "nature". Ma nature individualiste, obstinée, récalcitrante, souvent centrée sur elle-même, et qui doute toujours - et qui, lorsque surgissent des problèmes, tente de déceler quelque chose d'amusant, ou de presque amusant, dans la situation. J'ai trimballé ce caractère toute ma vie comme une vieille valise, sur un chemin long et poussiéreux. Je ne trimballe pas ce bagage parce que je l'aime. Il a une allure plutôt minable, il part presque en lambeaux, et surtout, il pèse son poids. Mais je le transporte parce que je ne peux pas faire autrement. Et puis j'imagine que j'ai fini par m'y attacher. Evidemment."

dimanche 9 août 2009

au port

Yvon et son accordéon, Dunkerque, août 2009.

Le soir, quand les marins rentrent au port, il joue des airs d'un autre temps. Alors ses compagnons le houspillent : "Hé Yvon, tu jouerais pas un peu moins triste...?

A Dunkerque, il y a le port au coeur de la ville industrielle, de grands bâtiments à l'urbanisme lourd et impensé. Des précaires, beaucoup. Ou bien on les voit plus qu'ailleurs... Peut être que la municipalité ne les chasse pas, ici, va savoir... Dans les cafés, la gouaille, de ceux qui aiment faire la fête. On sait qu'ici en février, "ça se peinturlure et ça guinche à tout va, même quand on n'a pas l'sou, on fait carnaval tiot'biloute!"


samedi 8 août 2009

en direct de la Tate


au large de Niewport, Août 2009.



Souvenir, souvenir...toutes les couleurs fondues d'un des Turner de la Tate...

vendredi 7 août 2009

le bleu du ciel

Si tout va bien, à l'heure qu'il est, je suis allongée sur le pont, à l'avant, et voilà ce que j'observe. Les trouées de lumière dans le ciel du Nord. Autour, de l'eau à perte de vue. Dans la tête, rien que les mouvements du voilier, le clapot sur la coque, et une exquise sensation de liberté...


jeudi 6 août 2009

andiamo !


Bon, on y va ? Je vous attends encore longtemps, là ?

mercredi 5 août 2009

envole moi



Ha ha!! me suis enfin envolée ... ou plutôt embarquée...pour une escapade de quelques jours. En l'absence prolongée de nouvelles, veuillez adresser une offrande à Poséidon...
A moins que les flots déchaînés ne m' ai rejetée sur l'île d'Ogygie...



mardi 4 août 2009

Haubans



Banc de réflexion avant de prendre la mer pour une échappée temporaire à quelques encablures. Cap au Nord, en espérant ne pas l'avoir dans le nez, jusqu'aux côtes anglaises. L'espace et le temps vont changer de forme. Ne plus chercher le sens, régler les voiles pour tailler la route, se laisser porter, changer d'espace-temps. Aller loin, droit devant.
Aller. Sans réfléchir.

lundi 3 août 2009

De natura rerum

C'est l"histoire d'un artichaut qui supplie une tomate de le prendre comme accompagnement. Ah, non, dit la tomate, tu ne peux pas m'accompagner, tu n'es qu'un coeur d'artichaut! Pas du tout, dit l'artichaut, ne te fie pas aux apparences, j'ai l'air d'un artichaut, mais mon coeur est bel et bon, je saurai mettre en valeur tes sucs, ma douceur relèvera ton goût d'Italie. Bien dit la tomate, et elle rougit de plaisir. Sur ce, elle entreprend d'effeuiller l'artichaut. Mais, plus elle progresse, plus les feuilles s'entassent, plus elle désespère. Il ne reste bientôt plus qu'un gros tas de feuilles d'artichaut amassées. De coeur et de chair, que nenni!
La tomate s'en trouva fort marrie.
L'artichaut, dépouillé, clama : ne savais tu point que j'étais un artichaut? Qu'espérais-tu donc trouver ?
La tomate, déconfite, alla planter des choux.

moralité : une tomate restera toujours une tomate, et un artichaut, un artichaut !

Bon, on peut décliner avec un cornichon et une courge, mais on n'en avait pas sous la main... En attendant, on peut toujours cuisiner l'artichaut pour se détendre. C'est .

(fable cauchoise, anonyme)

dimanche 2 août 2009

Trois chevaux

"un arbre ressemble à un peuple, plus q'à une personne. Il s'implante avec effort, il s'enracine en secret. S'il résiste, alors commencent les générations de feuilles.
Alors, tout autour, la terre l'accueille et le pousse vers le haut."
E.De Luca, "Trois chevaux."

Récit magnifique d'Erri De Luca : "Trois chevaux". Inutile de résumer la trame narrative, la rencontre, l'amour, la mort, l'émigration, l'engagement, sur fond d'Argentine et d'Italie. La langue est belle, le rythme s'attache à évoquer les gestes simples qui nous tiennent après les drames, les gestes quotidiens qui font que l'on avance malgré tout, les gestes de renaissance aussi. Pas d'émotion, pas d'épanchement, juste la voix du jardinier, rauque, lourde, dépouillée. Trois chevaux, pour les trois temps de la vie d'un homme. Chacun des temps pour perdre, faire son deuil et repartir. Plus lourd.

samedi 1 août 2009

histoire cauchoise

Saint Valery en Caux, Juillet 2009.

Y lit pas souvent, Roger, c'est du temps de perdu, mais, à la réflexion, ça dépend comment on lui présente la chose ...