la vie en vert

Roubaix, Avril 2010.

Comment on chante le printemps...? A l'envers, sous le noisetier tout vert de sève neuve. A l'endroit, on le fredonne à l'oreille le coeur gonflé de joie...

le langage des fleurs et des choses muettes

rose rouge. 27 avril.Nord.

...rouge passion, rouge sang, drapeau rouge, rouge de honte, rouge gorge, rougir, mignonne allons voir si la rose, rouge Brésil, mer rouge, rouge de Kieslowski, rouge du feu qui monte aux joues, franchir la ligne rouge, avoir les fesses rouges, rougeoiement de l'âtre, rouge coquelicot, érable rouge, rouge Dame aux camélias, les oeillets rouges des libertaires, rouge à lèvres, rouge comme une tomate, compotée de fruits rouges, la robe rouge du cardinal, rouge carmin, le petit livre rouge, l'affiche rouge, rouge baiser, rougir de plaisir, rouge vermillon, poisson rouge et rose rouge ...

Voyager

"C'est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l'envie de tout planter là. (...) La vérité, c'est qu'on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu'au jour où, pas trop sûr de soi, on s'en va pour de bon.

Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."

N.Bouvier, L'usage du monde.

Un beau Dimanche...

Grasse, avril 2010.

Hum... le beau dimanche le nez fourré dans le papier jauni des trésors cueillis ici ou là au gré des échappées dans des lieux de perdition... ici, exemple d'une librairie de Grasse qui cachait des merveilles dans une petite rue ensoleillée. J'en connais qui ne résistent pas à ce genre d'invitation. Embarquement prochain à l'ombre du lilas...

Un, deux, trois, Soleil !

Roubaix, avril 2010.

en exergue

"I shall be gone and live

or stay and die"

Shakespeare.

La soif et la source

"L'amour de toi qui te ressemble
C'est l'enfer et le ciel mêlés
Le feu léger comme les cendres
Eteint aussitôt que volé

L'amour de toi biche à la course
C'est l'eau qui fuit entre les doigts
La soif à la fois et la source
La source et la soif à la fois

L'amour de toi qui me divise
Comme un sable à dire le temps
C'est pourtant l'unité divine
Qui fit un seul jour de trente ans

L'amour de toi c'est la fontaine
Et la bague qui brille au fond
Et c'est dans la forêt châtaine
L'écureuil roux qui tourne en rond

Déchiré d'être pour un geste
Un mot d'ailleurs indifférent
Un air distrait La main qui jette
Un journal ou qui le reprend

Tout est toujours mis à l'épreuve
Rien ne sert ni la passion
Et toujours une angoisse neuve
Nous pose une autre question

L'amour de toi veut que j'attende
Comme un drap propre sur le lit
Qui sent le frais et la lavande
Où ton chiffre brodé se lit

Que suis-je de plus que ton chiffre
Un signe entre autres de ta vie
Le verre bu qui demeure ivre
A son bord des lèvres qu'il vit"

Extr. Elsa 1959

Tête à tête

Montmartre, mars 2010.

la possibilité d'une île

île de Saint Honorat, avril 2010.


...d'une île paradisiaque... pafois oui... vraiment possible. Mais il faut la désirer très fort. Alors oui, elle se donne, sauvage, généreuse, délicieusement irréaliste, prodigieusement réelle...

Pas que du cinéma

Cannes, avril 2010

Petit film à repasser de temps à autres en se souvenant qu'en PACA aussi, sous l'ondulation des palmiers dans un décor de carte postale, le Front National sévit et affiche des scores records. Sous les palmiers comme au pied des terrils...

niçois

Au Sud aussi, quelques belles suprises quand on lève le nez...

la Promenade

Nice, avril 2010.

Alors l'espace s'ouvrit à eux. Ils n'avaient pas assez d'yeux pour avaler le ciel et la mer. Soudain le soleil vibrait devant. Clair comme l'avril...

retraite (bis)

Auribault, avril 2010.

Ah, qu'elle était jolie la petite chêvre de monsieur Seguin...parfois ces bêtes de tous temps éprises de liberté ne se contentent pas de tirer sur les cordes. Certaines grimpent aux arbres pour mieux apercevoir la montagne...

Retraite

La Napoule, avril 2010

Curieusement, certains endroits, plus que d'autres invitent à la retraite...

Fort comme un lion

Paris, hôtel particulier Sully Prudhomme, avril 2010.

Allez zou, j'en connais qui quittent le Nord et prennent la route pour des contrées sauvages et lointaines... A nous l'aventure ! Que cette semaine vous apporte la patience de l'éléphant et la force des lions...

les livres et la vie

"J'ai parfois même l'impression que l'édition survit aux livres.

Que veux-tu dire? dis-je.

Je veux dire, dit BW, que je lis de moins en moins de livres qui me brûlent.

Ou plutôt non, comment puis-je être aussi injuste? Je veux dire que nos vies sont ainsi faites que les livres, si beaux si forts si flamboyants soient-ils, n'ont désormais que peu d'impact sur elles.

Nos vies sont ainsi faites que les livres, lorsqu'ils les affectent, ne les affectent que peu, happées qu'elles sont (nos vies) par mille choses hypnotiques qui nous prennent à leur piège."

L.Salvayre, BW.

l'inconnu, le réalisme et la réalité

Expo Izis, Hôtel de ville de Paris, avril 2010.

"On me dit souvent que mes photos ne sont pas réalistes. Elles ne sont peut être pas réalistes, mais c'est ma réalité." Izis.

Par bonheur, parfois, on ne se laisse pas enfermer dans les jugements préconçus et sclérosants. Par bonheur, parfois on s'échappe et on ose dessiner sa réalité. Par bonheur, souvent, on s'éloigne du conformisme et des formes convenues pour s'ouvrir à l'inconnu.

Tête en l'air

Ciels du Nord, avril 2010.

lièvre pascal ?

expo Izis Hôtel de ville de Paris, vendeur de lapins, Whitechapel Londres, 1952.

Exercice

Entrée du Sacré Coeur Montmartre, mars 2010.

En ce week end pascal, rien de tel qu'un peu d'exercice pour compenser l'abus de chocolat, et puis pour rester zen...

L'esprit zen, à mettre en oeuvre en tout lieu...

les yeux de l'âme

expo Izis, Paris des rêves, Hôtel de ville de Paris, avril 2010.

Izis est un photographe lituanien exilé à Paris au début des années 30. L'oeil de l'artiste a capté des regards, des enfants, des amoureux, des scènes de rue, à Paris, à Londres, au Moyen Orient, tout au long d'une vie consacrée à la transmission d'un monde intérieur via l'objectif. Les sujets varient mais l'émotion est partout et happe le visteur de passage, l'embarque dans un univers poétique et humain. Aperçu du travail de celui qui devint l'ami de Chagall, Prevert, Colette, en commençant par d'incroyables portraits de maquisards. Dans leurs yeux, toute la détresse des condamnés et la détermination grave de ceux qui savent pour quoi vivre.

Sacré coeur !

Montmartre, mars 2010.

Comme une porte ouverte sur la ville. Dedans, le retrait, la prière, l'encens. Dehors, le ciel et le vent, la ville qui vibre dans son immensité et sa complexité. Toutes ces vies enchevêtrées et parallèles, comme un labyrinthe où l'on cherche son âme, le coeur battant...