vendredi 12 novembre 2010

signes précieux

"Je ne l'avais encore jamais lu. Je m'y plongeai.(...) J'accrochai dès la première phrase : "ce qu'il y a de plus précieux dans la vie..."
Qu'y a t'il de plus précieux dans la vie ? Qui ne souhaitait pas le savoir ? J'aurais pu attaquer ces pages à coups d'ongle dans l'espoir de m'imprégner de tout ce qu'elles disaient. Bien sûr, je devenais fou quand je découvrais que des phrases entières avaient été dévorées par les habitants des lieux. C'était d'ailleurs une des raisons qui me donnaient envie de rentrer à Londres : je voulais pouvoir le lire de A à Z. Je trouvai toutefois une manière de m'accommoder de cette dépendance (car je ne voulais pas demander de livres à mon père) : je me mis à lire et relire les mêmes pages, sans discontinuer."
Hanif Kureishi, Quelque chose à te dire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

votre mot à dire?