jeudi 4 mars 2010

un chemin

Campagne de Cysoing, février 2010.

Souvent la terre s'étend à l'infini devant nous et il y a ce chemin. Nous ne savons où il mène. La terre arable brille sous le jour blanc, gorgée de vie. Des sillons la creusent, dessinés par les hommes. On peut les regarder et tenter de les lire comme font les augures. On peut aussi s'en remettre aux cieux, s'abandonner au coton moelleux des nuages qui nous protègent, rêver qu'on va partir sur l'un d'eux et regarder les hommes en bas, assis sur un lego, qui s'agitent et s'échinent et puis, peut être, si l'on observe plus attentivement, très attentivement, on en verra certains qui ont cessé de s'agiter. Ceux-là observent avec espoir les volutes du ciel et l'espace infini. La terre meuble à leurs pieds. Leurs chaussures sont engluées de gadoue mais ils sourient. Ils sourient sur un chemin perdu. C'est là. C'est nulle part. Dans un coin de vie qui leur appartient. Devant eux, le ciel ouvert offre sa béance. Ils tournent vers lui un visage neuf et prient.

2 commentaires:

  1. Dans la gadoue, la pourriture et la profondeur de la terre noire, la graine en devenir va lentement germer; demain nous verrons le blé en herbe et puis le blé en épis d'or tendant la tête vers les étoiles. Cycle de la vie / Naître pour mourir et renaitre encore/ naissance de l'homme nouveau / Tout est possible toujours / Espoir / Merveilleux printemps....

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  2. Nulle gadoue en ces sillons,
    de la glèbe,
    si belle, si douce, si durement acquise à la sueur des fronts et la peine des jours...
    La terre fertile si malmenée aujourd'hui, si vilipendée aussi. Mais dont l'homme ne saura se passer. Est-ce sûr?

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