Hors des sentiers battus, croiser des buissons ardents...
mercredi 31 mars 2010
mardi 30 mars 2010
la nuit des mille et une nuits
"Juvenal dit : ultra Auroram et Gangem, au delà de l'aurore et du Gange. Tout l'Orient pour moi tient dans ces quatre mots."
" Au quinzième siècle on rassemble à Alexandrie, la ville d'Alexandre Bicorne, une série de contes. Ces contes, pense-t-on, viennent d'ailleurs. On les aurait racontés d'abord en Inde, puis en Perse, puis en Asie mineure et, finalement, on les aurait écrits en arabe et rassemblés au Caire. C'est le Livre des mille et une nuits.
Je voudrais m'arrêter à ce titre, c'est un des plus beaux du monde, aussi beau, je crois, que celui de Dunne, si différent, que j'ai cité l'autre fois: An Experiment with Time.
Celui d'aujourd'hui a une autre sorte de beauté. Je crois qu'elle vient du fait que pour nous le mot "mille" est presque synonyme d'"infini". Dire mille nuits c'est parler d'une infinité de nuits, de nuits nombreuses, innombrables. Dire "mille et une nuits" c'est ajouter une nuit à l'infini des nuits. Pensons à cette curieuse expression anglaise : parfois, au lieu de dire "pour toujours", for ever, on dit for ever and a day, "pour toujours plus un jour". On ajoute un jour au mot "toujours". Ce qui rappelle l'épigramme de Heine à une femme : "Je t'aimerai éternellement et même au delà."
L'idée d'infini est consubstantielle aux Mille et une Nuits.
Borges, Conférences, "Les mille et une Nuits".
lundi 29 mars 2010
la tentation de Venise
Voici ce qui pourrait être une image de la tentation, à mettre en musique ici...
dimanche 28 mars 2010
bouche bée
samedi 27 mars 2010
mouvant paysage
vendredi 26 mars 2010
Sur le banc
mercredi 24 mars 2010
Transmettre
lundi 22 mars 2010
dimanche 21 mars 2010
le promeneur du dimanche
fleur de printemps
Esquelbecque, mars 2009.
"Je rêve et je me réveille
Dans une odeur de lilas
De quel côté du sommeil
T'ai-je ici laissé ou là
Je dormais dans ta mémoire
Et tu m'oubliais tout bas
Ou c'était l'inverse histoire
Etais-je où tu n'étais pas
Je me rendors pour t'atteindre
Au pays que tu songeas
Rien n'y fait que fuir et feindre
Toi tu l'as quitté déjà
Dans la vie ou dans le songe
Tout a cet étrange éclat
Du parfum qui se prolonge
Et d'un chant qui s'envola
O claire nuit jour obscur
Mon absente entre mes bras
Et rien d'autre en moi ne dure
Que ce que tu murmuras"
Jean Ferrat. Les lilas.
samedi 20 mars 2010
la mer écrite
Un éblouissement dans les mots anciens.
L'étagement
De toute notre vie au loin comme une mer
Heureuse, élucidée par une arme d'eau vive.
Nous n'avons plus besoin
D'images déchirantes pour aimer."
Y.Bonnefoy, Pierre écrite, 1965.
"Retrouvons-nous
Si haut que la lumière comme déborde
De la coupe de l'heure et du cri mêlés,
Un ruissellement clair, où rien ne reste
Que l'abondance comme telle, désignée.
Retrouvons-nous, prenons
A poignées notre pure présence nue
Sur le lit du matin et le lit du soir,
Partout où le temps creuse son ornière
Partout où l'eau précieuse s'évapore,
Portons-nous, l'un vers l'autre comme enfin
Chacun toutes les bêtes et les choses,
Tous les chemins déserts, toutes les pierres,
Tous les ruissellements, tous les métaux.
Regarde,
Ici fleurit le rien; et ses corolles,
Ses couleurs d'aube et de crépuscule, ses apports,
De beauté mystérieuse au lieu terrestre
Et son vert sombre aussi, et le vent dans ses branches,
C'est l'or qui est en nous : or sans matière (...)
Or d'avoir consenti, unique flamme
Au flan transfiguré de l'alambic.
(...)
Et nos mains se cherchant
Soient la pierre nue
Et la joie partagée
la brassée d'herbes Car bien que toi, que moi
Criant ne sommes
Qu'un anneau de feu clair
Qu'un vent disperse Si bien qu'on ne saura
Tôt dans le ciel
Si même eut lieu ce cri
Qui a fait naître,
Toutefois se trouvant,
Nos mains consentent
D'autres éternités
Au désir encore."
Y.Bonnefoy, Dans le leurre du seuil, "La terre", 1975.
"Quelle maison veux tu dresser pour moi,
Quelle écriture noire quand vient le feu?"
Y Bonnefoy, Une voix, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, 1953.
vendredi 19 mars 2010
Reverdir
A donner envie de se promener dans les parcs en lisant du Reverdy...
"Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte
règle le mouvement et pousse l'horizon
Tous les cris sont passés tous les temps se rencontrent
Et moi je marche au ciel les yeux dans les rayons"
Chemin tournant, extrait.
mardi 16 mars 2010
Ma France
Ciao camarade! On t'écoute ici :
"Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France"
lundi 15 mars 2010
Politis
dimanche 14 mars 2010
Les jeux ou l'enjeu
C'était en mars 2010 et beaucoup pensaient que c'était cuit. C'était avant. Quand les gens n'avaient pas encore refusé qu'on les traite comme des pions. C'était il y a longtemps, quand on avait l'impression que la politique était l'apanage de quelques uns qui pipaient les cartes. C'était avant, quand on entendait plus les philosophes, les sociologues, quand la pensée avait déserté les ondes et les écrans. Ca nous semble incroyable aujourd'hui, mais c'était il y a si longtemps, quand la plupart des gens acceptaient de jouer plutôt que d'aller voter...
samedi 13 mars 2010
l'aube le soir ou la nuit
vendredi 12 mars 2010
jeudi 11 mars 2010
suspension
mercredi 10 mars 2010
lundi 8 mars 2010
dimanche 7 mars 2010
Jeux de mains...
samedi 6 mars 2010
Carmina
vendredi 5 mars 2010
Terre de feu
jeudi 4 mars 2010
un chemin
Souvent la terre s'étend à l'infini devant nous et il y a ce chemin. Nous ne savons où il mène. La terre arable brille sous le jour blanc, gorgée de vie. Des sillons la creusent, dessinés par les hommes. On peut les regarder et tenter de les lire comme font les augures. On peut aussi s'en remettre aux cieux, s'abandonner au coton moelleux des nuages qui nous protègent, rêver qu'on va partir sur l'un d'eux et regarder les hommes en bas, assis sur un lego, qui s'agitent et s'échinent et puis, peut être, si l'on observe plus attentivement, très attentivement, on en verra certains qui ont cessé de s'agiter. Ceux-là observent avec espoir les volutes du ciel et l'espace infini. La terre meuble à leurs pieds. Leurs chaussures sont engluées de gadoue mais ils sourient. Ils sourient sur un chemin perdu. C'est là. C'est nulle part. Dans un coin de vie qui leur appartient. Devant eux, le ciel ouvert offre sa béance. Ils tournent vers lui un visage neuf et prient.
mercredi 3 mars 2010
mardi 2 mars 2010
Jeux de mots
Plumes, palombes, plaisir de l'ombre
Tableau en tourterelle tachetée
Tête d'oiseau sourire au monde
Bleus Gris et Rouges lavés par l'onde
Aplat de vie encre mouillée
Crayon de mousse mots effleurés
Assemblée d'ailes froissées en ronde
Paupière baissée aile de lune
Parure d' amour abandonnée
Passion couchée sur le papier
Désir de feu baisers donnés
Frissons muets sous la caresse
Suaves et longs baisers d'alcôve
Envoûtant message personnel
lundi 1 mars 2010
Bruissements
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