"Pour Aristote, le but de l'existence est "l'activité qui réussit" ou le bonheur, qui est selon lui inséparable du plaisir, bien que différent de celui-ci. Mon malheur ne bénéficie à personne (...) Mais peut être que le bonheur - cet état de satisfaction globale, où l'on possède tout, y compris la musique - résulte d'un apprentissage. En tout cas, je n'ai certainement pas appris à le connaître dans cette maison. Peut-être que je ne l'ai pas cherché, je ne me suis pas autorisé à le percevoir. (...)
Et pourtant, les rideaux en velours, le fromage à pâte molle, les satisfactions du travail, les garçons qui courent à en perdre haleine - tout ça ne suffit pas. Et lorsque ça ne suffit pas, eh bien ça ne suffit pas. On ne peut pas s'en contenter. C'est notre imagination qui façonne le monde; nos yeux lui donnent vie, nos mains lui donnent forme. Le désir le revigore; le sens est ce qu'on y met, pas ce qu'on en tire. On voit seulement ce qu'on a envie de voir, et pas davantage. Nous devons créer le nouveau."
Hanif Kureishi, Intimité.
Je trouve cette vision des choses très poétique.
RépondreSupprimerJe l'approuve tout a fait .
quand on ne trouve pas le bonheur, et bien : il faut l'inventer c'est ça ? ... pourquoi pas ? j'vais tâcher d'y penser... j'sais pas pourquoi ce texte me fait du bien.... car "ça ne me suffit pas" : je connais, je connais trop bien !!!
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