Et à la fin du labeur, on largue la cargaison, enfin !
dimanche 30 août 2009
samedi 29 août 2009
une vie de rêve
vendredi 28 août 2009
Un jour
Un jour je serai comme celle-la.
Je regarderai la mer et penserai au temps où je humais le vent, au goût du sel sur les doigts, à l'odeur des embruns dans les cheveux de l' enfant. Je penserai qu'alors j'avais des bras pour hisser la voile et des yeux gourmands pour avaler le ciel. J'essaierai de me souvenir de la couleur de l'eau du port, des cris des goëlands qui guettent le chalut. Je poserai mon corps sur le banc et chausserai des lunettes noires. Parfois je me chaufferai au soleil normand et la vie sera douce.
Et puis, je serai comme celle-ci.
Sur le banc près des clématites, dans l'odeur de lavande. J'attends. Je vois passer des touristes. Ils prennent des photos. Moi, je sais que cela ne sert à rien. Ils perdent leur temps. On ne retient pas le temps. On ne peut pas préserver la vie. On perd les gens. On les aime et puis, on les perd. C'est comme ça. Un jour on aime et puis, un jour, quelques pauvres millions de secondes plus tard, on est tout seul. Avec soi. Et cette solitude là étreint le corps et le ronge parce qu'on sait qu'elle va durer, parce qu'on sait qu'on est dans la vérité. C'est le moment le plus dur de la vie, celui où l'on cesse d'y croire, de se battre, de raconter des histoires qui donnent envie d'avancer un peu plus loin. Le moment où l'on se voit comme ça, sur la photo, comme une pauvre vieille, sur un banc, seule.
Au Nord ou au Sud, peu importe.
jeudi 27 août 2009
la femme et l'oiseau
exposition Joan Miro, Fondation Maeght, Saint Paul de Vence, août 2009.
- Alors, ce serait "la femme et l'oiseau"...
Comme un pied de nez à la Queneau...
Voilà pour le sourire. Pour le coup au coeur, on peut aussi et surtout admirer ses femmes et ses oiseaux et bien d'autres oeuvres magistrales, à la fondation Miro, à Barcelone. Prodigieux, magique, bluffant...c'est là qu'il faut rencontrer Miro, la fondation Maeght à côté, c'est du pipi de chat...
mercredi 26 août 2009
fin de partie
Nous y voilà, nous y revoilà. Pfftt...
Bon, ben jusqu'à la lie alors. Attention, le matin ça peut rendre malade..
mardi 25 août 2009
résurrection
lundi 24 août 2009
Fer et argile
dimanche 23 août 2009
samedi 22 août 2009
vendredi 21 août 2009
21
jeudi 20 août 2009
mercredi 19 août 2009
mardi 18 août 2009
lundi 17 août 2009
dimanche 16 août 2009
samedi 15 août 2009
Leurs yeux se rencontrèrent...
vendredi 14 août 2009
jeudi 13 août 2009
mardi 11 août 2009
lundi 10 août 2009
De vita beata
Les vacances sont faites pour prendre de bonnes résolutions. Alors, à la japonaise, en septembre : on court et on écrit, tous les jours, comme Murakami. Fini les semaines infernales sans recul à turbiner comme une machine folle. Mettre les voiles, ça sert à caler le pied sur la pédale, douce.
Un extrait de "autoportrait de l'auteur en coureur de fond". Un essai bluffant de maîtrise de soi. Fascinante, cette discipline de vie qui s'énonce et s'éprouve, au quotidien.
"Je lève la tête vers le ciel. (...) Je ne vois que des nuages d'été qui voguent, insouciants, vers l'océan Pacifique. Ils ne m'annoncent rien. Les nuages sont toujours muets. A quoi bon les observer? Je devrais plutôt regarder à l'intérieur de moi. Essayons. C'est comme tenter de plonger le regard dans un puits profond. Est-ce que j'y vois de la gentillesse ? Non, tout ce que je vois, c'est ma "nature". Ma nature individualiste, obstinée, récalcitrante, souvent centrée sur elle-même, et qui doute toujours - et qui, lorsque surgissent des problèmes, tente de déceler quelque chose d'amusant, ou de presque amusant, dans la situation. J'ai trimballé ce caractère toute ma vie comme une vieille valise, sur un chemin long et poussiéreux. Je ne trimballe pas ce bagage parce que je l'aime. Il a une allure plutôt minable, il part presque en lambeaux, et surtout, il pèse son poids. Mais je le transporte parce que je ne peux pas faire autrement. Et puis j'imagine que j'ai fini par m'y attacher. Evidemment."
dimanche 9 août 2009
au port
Le soir, quand les marins rentrent au port, il joue des airs d'un autre temps. Alors ses compagnons le houspillent : "Hé Yvon, tu jouerais pas un peu moins triste...?
A Dunkerque, il y a le port au coeur de la ville industrielle, de grands bâtiments à l'urbanisme lourd et impensé. Des précaires, beaucoup. Ou bien on les voit plus qu'ailleurs... Peut être que la municipalité ne les chasse pas, ici, va savoir... Dans les cafés, la gouaille, de ceux qui aiment faire la fête. On sait qu'ici en février, "ça se peinturlure et ça guinche à tout va, même quand on n'a pas l'sou, on fait carnaval tiot'biloute!"
samedi 8 août 2009
vendredi 7 août 2009
le bleu du ciel
jeudi 6 août 2009
mercredi 5 août 2009
envole moi
mardi 4 août 2009
Haubans
Banc de réflexion avant de prendre la mer pour une échappée temporaire à quelques encablures. Cap au Nord, en espérant ne pas l'avoir dans le nez, jusqu'aux côtes anglaises. L'espace et le temps vont changer de forme. Ne plus chercher le sens, régler les voiles pour tailler la route, se laisser porter, changer d'espace-temps. Aller loin, droit devant.
Aller. Sans réfléchir.
lundi 3 août 2009
De natura rerum
La tomate s'en trouva fort marrie.
L'artichaut, dépouillé, clama : ne savais tu point que j'étais un artichaut? Qu'espérais-tu donc trouver ?
La tomate, déconfite, alla planter des choux.
moralité : une tomate restera toujours une tomate, et un artichaut, un artichaut !
Bon, on peut décliner avec un cornichon et une courge, mais on n'en avait pas sous la main... En attendant, on peut toujours cuisiner l'artichaut pour se détendre. C'est là.
(fable cauchoise, anonyme)
dimanche 2 août 2009
Trois chevaux
Alors, tout autour, la terre l'accueille et le pousse vers le haut."
E.De Luca, "Trois chevaux."
Récit magnifique d'Erri De Luca : "Trois chevaux". Inutile de résumer la trame narrative, la rencontre, l'amour, la mort, l'émigration, l'engagement, sur fond d'Argentine et d'Italie. La langue est belle, le rythme s'attache à évoquer les gestes simples qui nous tiennent après les drames, les gestes quotidiens qui font que l'on avance malgré tout, les gestes de renaissance aussi. Pas d'émotion, pas d'épanchement, juste la voix du jardinier, rauque, lourde, dépouillée. Trois chevaux, pour les trois temps de la vie d'un homme. Chacun des temps pour perdre, faire son deuil et repartir. Plus lourd.
samedi 1 août 2009
histoire cauchoise
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