mardi 30 juin 2009
lundi 29 juin 2009
Le monde selon Lino

Voilà. C'est Lino dans l'armée des ombres de Melville. Lino, mon Lino. Petites lunettes et sourire triste, corps ramassé dans la gabardine. Brun, réservé, présent. C'est quand même autre chose que Brad Pitt, non?
Le monde selon Lino ne glisse pas et ne fait pas peur. Il y a des repères et de la stabilité. Celle des hommes de coeur et de volonté. Il y a de la résistance, de l'engagement. Il y a des choix difficiles. Il y a du poids humain. Il y a un vrai regard. Même quand le film est noir, lourd et triste, comme toujours chez Melville, on sait que ce n'est pas pour rien, que les hommes agissent selon ce qu'ils doivent faire, quoi qu'il leur en coûte. Parfois pourtant leur corps échappe à leur volonté. C'est quand Lino-Gerbier court, court à perdre haleine sous les feux des SS sur le champ de tir, pour échapper à l'éxécution. Ou quand "le Masque" pleure en faisant mourir un traitre, ou bien encore dans la scène finale, quand les résistants exécutent Mathilde, leur soeur de combat. Les corps tremblent mais les âmes sont fortes. Le monde de Melville est lisible. Les hommes, denses et rassurants, comme Lino. Ca fait du bien.
samedi 27 juin 2009
vendredi 26 juin 2009
Que tal ?
mercredi 24 juin 2009
mise au ban
mardi 23 juin 2009
Les rêveries
lundi 22 juin 2009
la tête dans le nuage
dimanche 21 juin 2009
Tu veux ma photo ?
samedi 20 juin 2009
de la tentation
Voici un petit plaisir possible qu'il aurait été dommage de se refuser, c'était trop tentant... au risque d'une oeillade furibarde, que la dame n'omit pas de jeter au photographe indiscret... Il n'est pas de petits plaisirs...
vendredi 19 juin 2009
l'amour de la sagesse
Sujets de dissertation philosophique série L :
"l'objectivité de l'histoire suppose t'elle l'impartialité de l'historien?"
ou
"le langage trahit- il la pensée?"
Série ES :
"Que gagne t'on à échanger?"
ou
""le développement technique transforme t'il les hommes?"
Série S :
"Est - il absurde de désirer l'impossible?": magnifique ce sujet, non???? Souhait du jour : s'enfermer et chasser les casse-pieds pour traiter ce sujet qui donne envie d'enseigner la philo ou bien de monter un lieu associatif où l'on ne ferait que lire, échanger, écouter de la musique et boire du thé. Dreams...
ou
" Y a t'il des questions auxquelles aucune science ne répond?"
Oui, oui, j'en vois plein!!!
Bon, à vos marques, prêts? J'écoute!
jeudi 18 juin 2009
"C'est en nous qu'il nous faut nous taire"

Même s'il pleut sur mon visage
Croire au soleil quand tombe l'eau"
... en attendant Léthé ? Oui, bon d'accord, pas terrible, on fait ce qu'on peut par le temps qu'il fait.
Ca donne l'occasion de relire les vrais fous. Le chant de mon fou préféré.
mardi 16 juin 2009
l'Aurore en larmes
"A l'école de guerre de la vie : ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort."
Nietzsche, Le crépuscule des idoles (trad. Henri Albert)
(1888)
lundi 15 juin 2009
Baiser volé

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samedi 13 juin 2009
Des routes
Transphotographiques, Lille 3000
Celle de la voyageuse du soir peut être photographiée ici, qui n'est pas sans me rappeler un récit éponyme lu il y a fort longtemps sous la plume d'Annick Geille et qui évoquait une femme en route pour le Havre, tiens... Et puis aussi le roman incroyable de Cormac Mac Carthy, La route, l'histoire d'un père et d'un enfant qui taillent la route dans un monde d'après la catastrophe. Protéger l'enfant, le lien filial, ultime vestige d'une humanité révolue. Densité rare de l'écriture que l'on n'oublie pas. Il y a des mots, des images, des bouts de vie comme ça que l'on trimballe avec soi et qui laissent des traces.
vendredi 12 juin 2009
philosophie de la déconstruction

jeudi 11 juin 2009
marmelade d'orange : mode d'emploi

mardi 9 juin 2009
Peau de chagrin. Chagrin de peau.

lundi 8 juin 2009
dimanche 7 juin 2009
samedi 6 juin 2009
vendredi 5 juin 2009
Divertissement ou Diversion?
Les deux mon neveu...
Il paraît qu'un airbus français s'est scratché au large du Brésil. Ca fait beaucoup parler. Quelle merveille! Ca met tout le monde d'accord, de l'agent d'entretien au chef de service, autour du café du matin, chacun peut y aller de ses supputations, de son anecdote, de l'expression de son émotivité. Quel merveilleux sujet, la catastrophe aérienne! C'est mieux que la menace d'épidémie, parce que pour se sentir concerné, là, il faut beaucoup beaucoup d'imagination, tandis que l'avion, à l'exception de quelques irréductibles écolos intégristes qui refusent de prendre le moyen de transport le plus polluant pour aller balader leurs signes ostentatoires de richesse et leur vacuité existentielle dans les pays en voie de développement (j'en connais...), et bien l'avion, nous le prenons presque tous... Et chacun peut imaginer faire partie du convoi fatal qui s'étale aujourd'hui à la "Une" de tous nos journaux. Pendant qu'on pense au risque auquel on a échappé, on se divertit de soi même et d'une toujours possible interrogation sur le sens de son existence, mais il est vrai que ce type de pensée n'est pas toujours plaisant... Et puis quelle aubaine sur le plan économique et politique. Les photos et commentaires croustillants se vendent bien, et on peut aisément rejeter en marge des sujets beaucoup moins glamour qui n'ont pas l'heur de plaire au public : l'action d'Obama en direction du Moyen Orient, la politique agricole commune, le fonctionnement des institutions européennes... C'est vrai qu'à trois jours du vote, une campagne aussi enferrée dans les sondages, la personalisation des enjeux (Cohn bendit double Bayrou, la belle affaire!), l'absence de lisibilité au niveau des contenus n'engage pas le citoyen lambda à se déplacer. On pourra ainsi déplorer abondamment le manque d'intérêt des français pour la politique européenne et ses enjeux. Ouais, que des sujets pas glamour : les droits des peuples, le droit du travail, la circulation des capitaux, les services publics européens, la protection de l'environnement... Pas vendeur tout ça, et même un peu dangereux de trop vouloir expliquer... On ne sait jamais, si le citoyen lambda se désinteressait du fait divers et se préoccupait davantage du sens de son existence, de son rapport aux autres, aux autres peuples et de la manière dont il pourrait contribuer à construire un monde futur plus équitable et durable... Oui, mais ça c'est sans compter avec les parts de marchés de nos amis les grands medias. Et puis la politique (la vraie, au sens grec), c'est source de débat, de conflit, de réflexion. Il faut déployer de l'énergie, se documenter, réfléchir. C'est chiant! Alors que le fait divers, ça divertit, ça permet de se sentir soi, bien vivant. Alors plus que jamais, à l'ère de la politique spectacle, le fait divers explose, l'avion fait diversion. Tout bénef!
jeudi 4 juin 2009
mardi 2 juin 2009
autofiction?
Voilà qui rejoint la question du costume et de la personne évoquée tantôt, et qui interroge les liens qui nous unissent les uns aux autres, et dans quelle distance. Reste que parfois, on ne peut dire les choses vraies ou justes qu'avec un masque et dans la mise en scène, parce que la réalité, le frottement du quotidien qui use empêche toute communication un peu essentielle. Que nous reste t'il si l'on n'a plus de temps ou d'espace pour rencontrer ou pour connaître, sinon recréer une fiction qui autorise la parole par le détour? Déjà qu'on a bien du mal à se connaître soi-même... Je ne sais plus sous la plume de quel romancier je lisais récemment que nous ne nous racontons des histoires les uns aux autres que pour être vivants. Pas si facile tous les jours de rester vivant...
Pour illustrer ce propos sur le langage, la création et la réalité, le très beau film documentaire sur le vent, de Joris Ivens, documentariste hollandais qui savait se fondre tout entier dans son sujet et faire éprouver au spectateur l'identité de ce qu'il filmait, lui en rendre sensible la beauté quel que soit le sujet, le plus petit ou anodin soit-il. Avant le vent, il avait traité la pluie ds les années 30. C'est un cinéaste poète :
" Si tu vis au sommet de tes sentiments, l’horizon n’est pas une limite", j'adore cette phrase.
Pas sûr, à la réflexion que ma personne toute nue m'intéresse beaucoup moi même. Il faut bien lui trouver une robe, des pantoufles de vair, et un carosse pour danser un peu. J'entends déjà certaines taquineries sur mon peu de sens de la réalité...Bah, chacun sa danse!