dimanche 28 février 2010
L'homme des nuages
samedi 27 février 2010
Jeux de mains (2)
vendredi 26 février 2010
Nue
musée des Beaux Arts de Lille, février 2010.
Beaucoup esquisser pour bien saisir la forme de l'être. Notre ami Alberto, qui fut élève de Bourdelle, disait : "Je ne peins bien ce que je vois qu'en travaillant..." il y consacra un petit traité d'esthétique dans lequel il dit comment il voit le monde, la difficulté à rendre la réalité du monde tel qu'il le perçoit. Une leçon sur la réalité, la représentation, les chimères, le travail de l'artiste. Un bonheur de lecteur.
jeudi 25 février 2010
Total ment orageux
mercredi 24 février 2010
mardi 23 février 2010
Lumière
lundi 22 février 2010
dimanche 21 février 2010
La Bande à part
Karnaval
C'est en ce moment même que les carnavals du Nord et de Belgique battent leur plein. Liesse et excès sont au rendez-vous, ça guinche, ça chante, ça boit, ça vitupère. Subversion, amitié, tradition, le carnaval est d'abord un grand moment d'échange et de libération. A voir ou à revoir absolument sur le sujet, le très beau Karnaval de Thomas Vincent, même les cultureux de Libé ont aimé...
samedi 20 février 2010
retour au bercail
vendredi 19 février 2010
Rions un peu
Antidote contre la morosité : les petits plaisirs normands. Accordons-nous pour commencer, quelques petits plaisirs de plage estivale. Pour mémoire, quelques bonheurs photographiques déjà partagés, sur ce blog. Encore une photo pas chrétienne, j'avoue... mais ça fait tellement de bien... et puis ça permet d'attendre joyeusement la fin de tout ce qui pourrit l'existence (la neige, le verglas, la pluie verglacée, le ciel bouché, le froid de poule, les autres qui sont en vacances au ski eux et les jeux olympiques). Vive le retour ... du printemps qui se profile, des gais pâturages, des pinsons, des coquelicots, des vaches dans leur pré... Merci les normands!
jeudi 18 février 2010
Jour mortel
Villeneuve d'Ascq, février 2010. Il y a des jours comme ça où l'on pourrait se mettre une balle. C'est un jour où vous garez votre voiture sur un parking glauque. Il fait un froid de poule. Vous êtes seul et le vent souffle. Vous touchez des objets métalliques gelés pour pouvoir entrer dans des lieux vides. Dans ce lieu, tout est laid. Fonctionnel, sans âme. D'autant que les vivants ont déserté. Pas fous, les vivants, fréquentent pas des lieux pareils. Vous vous absorbez dans des données abstraites pour les oublier. Bientôt votre cerveau agit mécaniquement. Soulagement. Et puis de temps en temps vous reprenez conscience. Quelque chose en vous dit Stop. Remonte à la surface. Le temps s'est écoulé. Par la vitre grisaille et givre font écran. Ca ressemble à un jour hors du temps. Un instant l'idée vous traverse que l'enfer doit ressembler à ça. Du temps mou et gris sans que le sens ne se dessine. Vous partez à toutes jambes.
mercredi 17 février 2010
En joue
Résonances aussi dans l'intention de l'oeuvre avec l'extrait d'Incidences de Djian, ci-dessous...
la Fiat
mardi 16 février 2010
l'ouvre-boîtes
"De retour à l'appartement, Lil passa dans la cuisinette pour préparer une soupe Campbell en guise de déjeuner. mon père la suivit pour prendre les assiettes et dresser la table dans la salle à manger, quant à moi je restai dans le séjour, m'efforçant d'imaginer comment s'y prendrait Meyerson pour soulever le cerveau de mon père sans lui causer de dommage. "Il doit y avoir moyen", pensai-je.Apparemment, Lil se servait de l'ouvre-boîtes manuel fixé au mur proche de l'évier, car j'entendis mon père lui dire : "Tiens la boîte par le fond. tu ne la tiens pas par le fond.
- Je sais ouvrir une boîte de soupe, répliqua-t-elle.
- Mais tu ne la tiens pas comme il faut.
-Herman, laisse moi faire. Si, je la tiens comme il faut.
- Pourquoi t'obstiner à ne jamais faire ce que je te demande au moment où je te le demande? Tu ne fais pas ça comme il faut. Tiens-la par le fond."
Et moi dans l'autre pièce, je me retins de justesse pour ne pas m'écrier : "Tu es à deux doigts d'une catastrophe, espèce d'idiot, laisse-la ouvrir la boîte comme ça lui chante, bordel de merde", alors même que je me disais aussi : "Mais bien sûr. Comment ouvrir une boîte de soupe ? A quoi d'autre penser ? Y a-t-il autre chose qui compte ? Voilà ce qui lui a permis de tenir le coup pendant quatre-vingt-six ans et ce qui maintenant va lui permettre de passer le cap. Tiens-la par le fond, Lil, il sait de quoi il parle."
le temps d'écrire
lundi 15 février 2010
le cerveau du père
être au monde
dimanche 14 février 2010
la collectionneuse
samedi 13 février 2010
vendredi 12 février 2010
jeudi 11 février 2010
de pierre et de chair
la cicatrice
mercredi 10 février 2010
le corps radieux
C'est l'une des videos présentées dans l'expo e.motion graphique installée au Palais des Beaux Arts de Lille en ce moment même. Le clip met en scène plusieurs clones de la chanteuse islandaise Björk qui chante son plaisir sensuel, figuré par des fils rouges qui se déploient et l'enlacent, la recouvrent fil à fil d'un cocon rouge. La femme devient chrysalide et s'abandonne à sa passion qui la métamorphose tandis que la vie la traverse et la recouvre. Belle mise en scène du corps féminin au service d'une allégorie de l'amour très éloquente. La chair se colore, la vie pénètre, la joie irradie.
mardi 9 février 2010
lundi 8 février 2010
arbre en hiver
Et le voici dressé. Devant moi. Nu.
Exigeant mon regard
Tout près les croix des morts et puis
Devant
Toute la béance du jour qui part
A plein champ
En plein vent
Mais toi tu ne vois rien
Toi
Tu frissonnes et tu vibres dans la chaleur humide
Et tu m'ouvres les paumes
Et je peux m'y coucher
Et puis ne plus penser
Demain l'arbre en hiver
Me prêtera sa peau
Pour faire un feu de joie
Et chantera tout bas
Le bonheur d'être à toi.
Nasrine Tark, Vertiges.
écrire. la nuit.
la nuit, je bois dans le studio vide et froid
je me déplace pour me rapprocher du poêle
le vin est nouveau, filtré de ce soir
la bougie est courte, restée de la nuit dernière
un morceau de canne à sucre pourpre, grand comme une poutre
une mandarine dorée, même le miel ne saurait lui être comparé
dans l'ivresse monte un poème
je saisis mon pinceau, impossible d'écrire
Yang Wan Li, Dans la cuisine du poète.
dimanche 7 février 2010
le vent et la pluie
le vieillard décrépit ne sort pas de sa chambre
pour me distraire je jouis de mes livres
avec le monde nous nous sommes déjà oubliés
je fends des châtaignes, après le givre elles sont déjà bien plus grosses
je frotte une orange, avec la rosée elle est plus parfumée
sur l'âtre creusé à même le sol je chauffe un peu de vin
tout cela suffit à consoler ma solitude
Lu Yu, Dans la cuisine du poète.
samedi 6 février 2010
l'amour l'après-midi
